Le chef de file spécialisé en soutien de ressources humaines pour l’industrie du camion, RH Camionnage Canada, estime à 3% les femmes au volant de camions de transport de marchandise.

Par ailleurs, une étude pilotée par l’Alliance canadienne du camionnage a révélé en 2016 que ce secteur, composé d’environ 300 000 conducteurs, manquera de 34 000 travailleurs d’ici 2024.

Femme qui conduit un camion 18 roues, RIL CT-C.A.M., Photo

Qu’est-ce qui motive à devenir camionneuse ?

Si cela étonne encore beaucoup de gens, de plus en plus de femmes en quête d’une formation rapide et d’indépendance choisissent de devenir conductrices de camions (livraison locale ou poids lourds). Qu’est-ce qui les attire dans ce métier ? Des sueurs froides et beaux paysages… C’est quelque chose de très impressionnant ! Ça leur permet de relever des défis. Dans ce milieu d’hommes et ce métier très physique, ces femmes parviennent à exécuter leurs tâches seules, peu importe la situation.

 

Elles manœuvrent et galèrent souvent jusqu’à dix heures par jour, et même la nuit, avec ou sans remorque. Au début, la peur peut s’avérer omniprésente dans leur esprit. Mais lorsqu’elles parviennent à se libérer de leurs appréhensions initiales, conduire avec un chargement de 44 tonnes ne leur fait plus froid aux yeux. Elles admirent des paysages – souvent magnifiques, avouons-le ! – à longueur de journée. Elles voient du pays. Elles avalent des kilomètres comme si elles méditaient; sont indépendantes; sont libres. Surtout, elles n’ont pas le patron sur le dos. Malgré le fait qu’elles doivent souvent gérer leur chargement sous la pluie, le vent, le froid et l’été, elles n’hésitent pas à se pavaner au soleil sous les yeux de collègues travaillant dans des bureaux…

 

Il y a même des avantages à être une femme dans ce milieu d’hommes. Les clients ont tendance à s’avérer plus sympathiques. Est-ce difficile d’être camionneuse, quand on a une famille ? Généralement, les femmes souhaitent ne pas trop s’éloigner de leurs enfants. D’ailleurs, celles qui adoptent ce métier n’ont habituellement pas d’enfant. Plusieurs d’entre elles sont en couple avec un camionneur de métier. Ils ont tous deux ça dans les veines ! Ils parcourent ensemble 10 000 kilomètres en 10 jours, prennent le relais quand l’autre est fatigué. Lorsque l’un conduit, l’autre dort dans la cabine, admire la vue ou regarde un film. Ils ont pleine confiance l’un en l’autre. Tels des inséparables, ils s’entendent à merveille. Ils doivent nécessairement être sur la même longueur d’onde pour passer autant d’heures l’un à côté de l’autre.

 

Écoutez le fil audio ICI Radio Canada Les femmes et le camionnage 

 

Comment promouvoir la présence des femmes dans l’industrie du transport ?

RH Camionnage Canada a mis sur pied un projet national intitulé « Femmes en mouvement » pour sensibiliser les femmes aux perspectives professionnelles du secteur du transport des marchandises. Les pratiques exemplaires sont mises en évidence, de même que les obstacles existants et les défis. L’industrie du camionnage anticipe d’attirer davantage de femmes par la promotion et un gage d’avancement sur le plan professionnel. La Société de l’assurance automobile du Québec met également les mains à la pâte à l’opération de charme, avec la mise en place d’un programme enrichi. Les femmes ont accès à la conduite de véhicule lourds. Le programme vise aussi les femmes immigrantes : leurs acquis sont reconnus et elles disposent d’une formation sur mesure.

Conseils pour attirer les femmes à travailler dans l’industrie du camionnage

La pénurie de main-d’œuvre a pris de telles proportions que de nombreuses entreprises doivent refuser de nouveaux contrats, cumulent des retards de livraison et perdent des clients. Les entreprises font preuve d’imagination pour attirer des femmes dans ce métier. Plusieurs font du porte-à-porte dans les centres de formation et les écoles, afin de recruter directement des professionnelles (avant même que les cours ne soient complétés).

 

Voici d’autres de leurs tactiques :

• L’écoute active des besoins et aspirations des candidates aplanit les difficultés. Cela permet aux femmes de ne pas se sentir dominées dans un entourage d’hommes.
• Mise en œuvre d’un programme de mentorat. Cette mesure gratuite permet aux femmes de s’appuyer sur l’expertise et le savoir-faire de mentors chevronnés pour les guider dans leur parcours professionnel.
• Passer en revue les pratiques d’embauche pour faire en sorte que les femmes soient plus à l’aise. Par exemple, elles seront plus enclines à poser des questions à une intervieweuse à propos de la propreté des toilettes et la sécurité des aires de repos…
• Porter attention aux motivations derrière le travail et s’efforcer d’y répondre dans la mesure du possible. Cela peut vouloir dire faire preuve de souplesse dans la désignation des itinéraires.

 

En conclusion

Solutionner la problématique de la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie du transport, c’est possible ! Les solutions existent et passent par la valorisation des jeunes femmes et des immigrantes. Le nerf de la guerre pour les entreprises de ce secteur consiste à développer une meilleure image sur le marché. Nous voulons rappeler que chez Ressorts Industriels Laval Inc. / Centre de Camion C.T. CAM Inc., les femmes doivent se sentir les bienvenues. Cela implique qu’elles bénéficient notamment d’un service personnalisé.

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